Lorsque le vote commencera pour l’élection des membres du Conseil du Barreau de l’Ontario à la mi-avril, les électeurs admissibles devront faire un choix parmi 128 avocats candidats et avocates candidates, dont presque la moitié sont membres de l’ABO. Vues la longueur de la liste et l’envergure des candidats, se tenir informé de ce que chacun propose peut sembler une tâche redoutable. Si vous cédez à la tentation de faire vos choix uniquement selon les noms que vous connaissez ou, pire, si vous ne votez pas du tout, vous vous rendrez un bien mauvais service, comme à votre profession et au public. Tandis que des questions comme l’accès à la justice, la crise des stages et la compétence et réputation des avocats se profilent, participer à l’élection n’est pas seulement votre occasion d’apporter des améliorations : c’est votre responsabilité.
Les avocats élus ce printemps seront en mesure d’influencer la gouvernance, la réglementation et la prestation des services juridiques au public pour quatre années entières. Il est donc crucial de tenir compte de la manière dont les candidats et candidates joueront leur rôle et s’attaqueront aux enjeux les plus pressants, selon Ivan Merrow, avocat adjoint chez Miller Thomson LLP et membre de l’exécutif de la Division des jeunes juristes de l’ABO.
« Le moment est venu d’envoyer un message relatif aux questions importantes qui ont un impact sur la façon dont les services juridiques sont livrés en Ontario, dit Me Merrow. En voici quelques-uns : les trajectoires menant à l’autorisation d’exercer, l’amélioration de l’accès à la justice, les modèles de livraison des services juridiques, l’énoncé de principe, le coût de l’éducation juridique, la santé mentale, la réconciliation et les collectivités autochtones, la diversité et l’inclusivité, et la portée de l’exercice des parajuristes et des non-titulaires de permis. »
En plus d’apprécier les candidats et candidates qui sont bien informés sur les enjeux, les membres auxquels l’ABO a parlé souhaitent des membres du Conseil qui sont engagés, ont l’esprit ouvert et font preuve d’autoréflexion. « Voter dans le cadre de l’élection des membres du Conseil est la façon de nous assurer que ceux qui gouvernent notre profession dans l’intérêt du public sont représentatifs des collectivités que nous desservons », selon Jean-Frédéric (J-F) Hübsch, avocat au bureau de l’ombudsman de l’Ontario et membre de l’exécutif de la section du Droit de l’éducation de l’ABO.
Comme électeur ou électrice, vous pouvez contribuer à assurer que le Conseil représente non seulement un public divers, mais aussi une profession diverse, qui regroupe des avocats de toutes sortes d’horizons et de différentes régions, qui exercent le droit dans une gamme de domaines et de contextes pertinents. Comme nous l’a dit un candidat, « Sans représentativité adéquate au Conseil, le Conseil se peut pas prendre des décisions ni adopter des règles informées et éduquées. Or ces décisions et règles ont un impact sur le Barreau et permettent aux avocats de servir le public correctement. »
Ces décisions ont du poids, selon David McRobert, avocat en droit de l’environnement et membre de longue date de l’ABO. Me McRobert, qui a toujours voté aux élections du Conseil – « la clé de voûte de l’autoréglementation pour les professionnels juridiques en Ontario » – et qui a lancé sa propre campagne pour devenir membre du Conseil en 2011, a un point de vue unique quant aux raisons pour lesquelles voter et à l’importance du rôle de membre du Conseil.
D’une part, selon Me McRobert, « Les membres de l’ABO sont généralement des meneurs bien informés et engagés au sein de la profession. Ils sont bien placés pour influencer l’élection du Conseil et les débats sur les enjeux importants. » Il a vu des membres de l’ABO réussir à convaincre le Conseil de mettre sur pied un comité pour développer un cadre réglementaire qui permettrait aux avocats de fournir des services juridiques, par l’entremise d’organisations inscrites de la société civile, comme des organismes à but non lucratif, aux clients de ces organisations.
Avec d’autres membres de la section du Droit autochtone de l’ABO, il a également participé aux efforts d’un groupe de travail qui encourageait le Conseil à réviser la manière dont le personnel du Barreau et les membres du Conseil géraient la tâche sensible consistant à examiner les contacts passés entre de potentiels titulaires d’autorisation d’exercer et le système judiciaire, car, selon Me McRobert, « Nous avons pris connaissance de preuves voulant que les candidats racialisés pouvaient subir de la discrimination. »
Il a même vu certaines des mesures qu’il avait défendues lors de sa propre campagne porter fruit, notamment l’expansion des occasions pour les avocates, les juristes LGBTQ, autochtones et issus de minorités, et la mise à jour du nom du Barreau du Haut-Canada au Barreau de l’Ontario.
« Je suis encouragé par la volonté du Barreau de modifier sa vision et de considérer de nouvelles idées, a déclaré Me McRobert, mais nous devons nous assurer que des voix diverses sont entendues et que ces idées continuent de circuler. » Votre vote peut s’inscrire dans un élan positif.
Les profils des membres de l’ABO qui se présentent pour devenir membres du Conseil seront bientôt accessibles par l’entremise de notre guide de l’électeur.