C’est de nouveau le moment de l’année où les grands cabinets d’avocats peuvent respirer après avoir terminé un autre recrutement d’étudiants d’été, et où les étudiants qui ont été retenus dans le cadre du recrutement peuvent célébrer et commencer à penser à leur année « 3LOL ».
Cependant, si ces étudiants ont de quoi se réjouir, il y en a beaucoup d’autres qui ne se sont pas vu offrir de poste d’été lors du recrutement et qui se posent une question très importante : « Et… maintenant, quoi ? »
Demandez à n’importe quel directeur des étudiants d’un grand cabinet d’avocats et il vous dira que les moments les plus déchirants du processus de recrutement sont les inévitables courriels et appels téléphoniques des étudiants qui n’ont pas été retenus et qui demandent où ils se sont « trompés ». Ce qui est tragique, c’est que souvent, rien ne s’est « mal » passé. Ces étudiants sont les mêmes avant et après le recrutement, quel que soit le résultat : ils sont et demeurent intelligents, talentueux et performants, avec une carrière prometteuse devant eux.
Si les facultés de droit préparent très bien les étudiants au processus de recrutement, elles mettent souvent moins l’accent sur ce que devraient faire, ensuite, les étudiants qui sont toujours à la recherche d’un poste. De nombreux étudiants ont l’impression que, parce qu’ils n’ont pas obtenu un poste d’été ou de stagiaire dans un grand cabinet, cette « porte » leur est fermée à jamais.
Nous pouvons dire sans crainte que rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité : en effet, nous sommes deux avocats adjoints dans un grand cabinet, et nous n’y avons pas été embauchés pendant notre été ni notre stage ; nous avons emprunté une « voie non conventionnelle » pour arriver là où nous sommes aujourd’hui.
Ni l’un ni l’autre nous n’avions de lien avec Fogler, Rubinoff avant notre embauche. N’ayant pas obtenu de poste d’été dans un grand cabinet d’avocats, nous avons tous deux passé l’été et fait des stages dans des cabinets d’avocats plus petits. Nous avons tous deux saisi l’occasion d’acquérir de l’expérience pratique, de sorte que lorsque nous avons postulé pour notre cabinet actuel, nos CV se sont démarqués. Ce n’est pas de la magie : nous avons travaillé dur, en tirant ce que nous pouvions de nos expériences, afin que, le moment venu, lors d’un entretien d’embauche, nous puissions avoir un travail valable dont parler.
En fait, nous ne sommes pas les seuls dans notre cabinet à avoir suivi une trajectoire non linéaire. Voici quelques récits de nos collègues qui ont, eux aussi, tracé leur propre chemin :
Mon premier emploi « juridique » était un emploi d’été dans un cabinet spécialisé du nord de l’Ontario, où je pratiquais le droit des testaments et des successions. J’étais reconnaissante d’avoir cette occasion, mais j’ai compris que ce domaine de pratique n’était pas pour moi et j’ai commencé à chercher plutôt en droit commercial. J’ai eu la chance de pouvoir ensuite effectuer mes stages dans une société de capital-investissement. Les conseils traditionnels m’auraient dit que je devais faire un stage dans un grand cabinet, sans quoi mon objectif de devenir avocate commerciale était une affaire réglée (sans jeu de mots). Pourtant, au cours de mes stages, j’ai pu me faire une idée de ce qui est important pour les professionnels des affaires et de ce que ressent un client qui fait appel à un juriste externe. J’ai aussi rencontré un mentor extraordinaire, qui m’a poussée à me dépasser. Il m’a encouragée à suivre le Cours sur le commerce des valeurs mobilières au Canada pendant mon stage, ce qui a piqué mon intérêt pour le droit des valeurs mobilières, puis enfin à postuler pour un poste d’avocate adjointe en valeurs mobilières chez Fogler. Cette expérience m’a permis d’apprendre que, quelle que soit la voie qu’on emprunte, rester fidèle à ce qu’on est et reconnaître ses valeurs, ses forces et ses faiblesses mènera au succès. Entourez-vous de personnes qui vous inspirent, vous motivent et vous poussent à donner le meilleur de vous-même, qu’il s’agisse de mentors, de collègues, d’amis ou de membres de votre famille. Cela vous mènera au succès et à la satisfaction dans votre rôle de futur avocat, quel qu’il soit. — Jennifer A. Humphrey, avocate adjointe en valeurs mobilières depuis 2018
J’étais bien décidé à obtenir un poste d’été lors des entrevues sur le campus. Lorsque mon téléphone n’a pas sonné à 17 heures le jour des offres, j’étais dévasté. J’ai laissé cela définir toute ma deuxième année. Neuf mois plus tard, j’ai plongé dans le recrutement pour les stages, ce qui m’a permis de me concentrer sur les cabinets qui correspondaient à mon intérêt pour les litiges. J’ai obtenu un stage dans un cabinet spécialisé, ce qui m’a permis de vivre une expérience fantastique. Malheureusement, j’étais à la recherche d’un poste d’avocat adjoint peu après le début de la pandémie de COVID-19. J’ai eu la chance d’être embauché au service de litiges de Fogler. Cette occasion s’est présentée à moi uniquement grâce à mon réseau : des recruteurs et des avocats avec lesquels j’avais gardé contact au cours de mes recherches d’emploi, qui m’ont ensuite mis en relation avec de nouvelles personnes. Le conseil que je donnerais aux étudiants de deuxième année déçus, qui espèrent finir dans un grand cabinet, est de rester en contact avec autant de personnes que possible et de tirer parti de ces relations. Vous avez plus de chances de décrocher un poste par l’entremise d’une relation que par une offre d’emploi officielle. Non seulement un réseau solide vous permettra d’obtenir l’emploi de vos rêves, mais vous bénéficierez professionnellement de ces contacts. Les avocats et les collègues sont généralement heureux de transmettre votre nom ou de discuter avec vous. N’ayez pas peur de demander. — Adam Varro, avocat adjoint en litiges depuis 2020
Mon meilleur conseil est de garder le cap, même si les choses ne fonctionnent pas au début. Suivre le chemin tout tracé et décrocher un poste d’étudiant lors d’un recrutement, c’est bien, mais il existe de nombreuses autres possibilités pour les jeunes avocats. Votre expérience professionnelle, les personnes que vous rencontrez et la réputation que vous vous faites seront de plus en plus importantes une fois que vous aurez quitté la faculté de droit. Le parcours de tous n’est pas linéaire et il n’y a pas deux trajectoires identiques. — Sasha Kraus, avocate adjointe en testaments et successions depuis 2014
Si chacun de ces jeunes juristes a une histoire différente, tous ont un point commun : ils n’ont pas baissé les bras face à la déception. Si vous rêvez de travailler dans un grand cabinet d’avocats, il n’y a aucune raison pour que vous ne puissiez pas continuer à y travailler.
Et maintenant, quoi ?
C’est simple : vous continuez. Bien que votre emploi d’été ou votre stage ne soit peut-être pas ce que vous aviez envisagé, les connaissances et l’expérience obtenues ne sont jamais perdues. Servez-vous-en pour :
- Développer vos compétences juridiques et améliorer votre expérience ;
- Établir des relations avec des avocats et des mentors ;
- Continuer à travailler dur et à travailler sur vous-même.
Vous finirez par trouver un excellent poste dans lequel vous pourrez exceller et être heureux. Nous espérons que cet article vous a démontré que vous n’êtes pas seul ; il y a de nombreux avocats adjoints qui se construisent des carrières enrichissantes dans les grands cabinets d’avocats et qui sont arrivés par d’autres voies que les recrutements officiels.
Donc, si vous n’avez pas été retenu au cours de ce processus de recrutement estival, respirez. Comme vous pouvez le constater, il y a une vie, et du succès, après cela, si vous continuez à avancer.
À propos des auteurs
Rachel Fielding et Alexander Evangelista sont tous deux avocats adjoints en litiges chez Fogler, Rubinoff.