L’auteure de l’essai primé pour l’année 2020 discute des droits linguistiques, de la rédaction juridique, de la formation à distance, et de la diversité culturelle dans la communauté juridique.
Pourquoi avez-vous choisi les droits linguistiques associés à la langue michif comme sujet de l’essai qui a remporté le prix Bastarache ?
Je fus inspirée par la Loi sur les langues autochtones édictée en 2019. J’ai souhaité mieux comprendre les luttes que mènent les peuples autochtones, particulièrement celle de la communauté métisse qui partage des racines linguistiques avec nous.
Qu’est-ce qui vous a menée, plus généralement, à vous intéresser à la promotion des langues officielles dans le système juridique ontarien ?
Ayant choisi de suivre ma formation en droit au Programme de common law en français, j'ai eu le privilège d'étudier sous la direction d’un corps professoral engagé à défendre les droits linguistiques. Étant polyglotte, j’ai toujours été fascinée par les langues. Cependant, lorsque j'ai pris le cours de droits linguistiques avec le professeur François Larocque, je me suis intéressée au rôle que je pouvais jouer pour faire avancer les droits linguistiques au sein de ma carrière en droit.
Que trouvez-vous gratifiant dans la rédaction juridique/universitaire ? Avez-vous l’intention de continuer sur cette voie au fil de votre carrière ?
Je compte certainement continuer sur cette voie en poursuivant une maîtrise ce que j'aurai l'occasion de faire avec l'appui généreux de la Fondation Baxter et Alma Ricard. Je trouve la rédaction juridique particulièrement gratifiante. Au fil du processus de rédaction juridique, je peux me permettre d'acquérir une vaste gamme de connaissances et de compétences indispensables à une compréhension solide de l’état du droit.
Le prix vous a été remis lors d’un événement virtuel en avril ; pouvez-vous décrire votre expérience de fréquentation de la faculté de droit à distance/dans un environnement virtuel ?
Je complétais ma dernière année en droit lorsque la pandémie a fait en sorte que la faculté de droit a dû faire une transition vers un modèle virtuel. Malgré l'incertitude que j'ai vécue face au changement, j’ai été impressionnée par les compétences de mes professeur-e-s qui ont su pivoter rapidement et fluidement vers une formation de qualité à distance.
Votre prix comprend une adhésion d’un an à l’ABO ; en tant que membre de la collectivité de l’ABO, de quelle manière allez-vous contribuer à l’avancement de l’égalité et de l’inclusion dans la profession et dans le secteur juridique ?
Je suis reconnaissante d'avoir l'occasion de promouvoir l'avancement de l'égalité et de l'inclusion au sein de la communauté juridique en bénéficiant d'une adhésion à l'ABO. Je suis fière de contribuer en siégeant au comité exécutif de la division des droits autochtones. Ma mission principale est de promouvoir la diversité culturelle en m'impliquant dans des activités, des formations et des discussions dans la communauté juridique.