Nos vies professionnelles sont façonnées par de nombreuses personnes et expériences. Et pourtant, pour nombre d’entre nous, un conseil sage, venu d’un enseignant, d’une collègue, d’un mentor, s’est révélé si opportun et vrai qu’il a changé notre carrière. Ci-dessous, des membres de l’ABO témoignent du meilleur conseil qu’ils ont reçu au sujet de l’exercice du droit.
Pour bâtir, il faut agir
Les avocats qui réussissent sont ceux qui agissent — tôt et souvent — pour tisser des liens qui soutiendront leur carrière. Le savoir dès le départ peut faire une grande différence, selon Jessica Feldman Chittley, associée chez Bales Beall LLP, qui a pris à cœur ces sages paroles : « On ne bâtit pas sa pratique assis à son bureau ».
Un autre membre de l’ABO répète ce sentiment : « Le meilleur conseil que j’ai jamais reçu venait d’un collègue, et a changé ma carrière ; c’était de bâtir mon propre volume d’affaires aussi vite que possible comme avocat adjoint. Cette stratégie m’a permis d’avoir beaucoup de succès. »
Confiance et authenticité
Tant de règles, écrites et non écrites, régissent le comportement des avocats qu’ils sentent parfois, surtout tôt dans leur cheminement professionnel, qu’ils doivent faire taire leur instinct et se conformer à certaines normes.
Quand elle était « une jeune avocate enthousiaste essayant de se distinguer », Carissa N. Tanzola, associée chez Filion Wakely Thorup Angeletti LLP, a obtenu des conseils utiles. « On m’avait donné l’occasion d’exercer ma technique de contre-interrogatoire en présence d’avocats plaideurs d’expérience, y compris une de mes collègues de l’époque. Je croyais que je devais avoir l’air sévère. Sérieuse. Me comporter d’une manière qui ne m’est pas nécessairement naturelle, se souvient-elle. Plus tard, ma collègue a offert la rétroaction la plus importante et précieuse de toute ma carrière jusqu’à présent. Elle m’a fait comprendre que je pouvais obtenir ce que je voulais en restant authentiquement moi-même, sans me donner l’air d’être difficile. Est-ce que je voulais sourire ? Alors je devrais. Voulais-je faire preuve d’empathie ? Je devrais. J’ai mis ce conseil en application depuis ce jour. J’ai compris que je peux défendre avec force et passion, que je peux être professionnelle sans compromettre qui je suis vraiment. »
S’appuyer sur sa propre débrouillardise
« “Pourquoi me le demandes-tu ?” Détermine-le toi-même. » Cette directive en guise de conseil a été donnée à Saba Ahmad, de Saba Ahmad Barrister Professional Corporation, par « un ancien patron grincheux », ce qui prouve que tous les conseils utiles ne sont pas enrobés de sucre. « C’était hautain et froid, reconnaît-elle, mais je suis ce conseil chaque jour de ma vie professionnelle. C’est mon travail d’être une experte. Les avocats doivent l’internaliser pour être efficaces. »
Un appel similaire à son ingénuité a inspiré Elizabeth Hall, directrice exécutive de l’ABO, qui dit que le meilleur conseil qu’on lui a donné est : « Découvre ce que ton client veut, et détermine ensuite comment l’obtenir ».
Accepter les limites naturelles de son rôle
Les avocats sont des gens tenaces. Pourtant, il faut parfois savoir quand lâcher prise. « Le meilleur conseil qu’on m’ait donné, c’est qu’on ne peut pas prendre les décisions pour les clients, et que notre rôle n’est pas de leur dire quoi faire, a dit Aaron Grinhaus, LL.B., J. D., LL.M. (fiscalité), de Grinhaus Law Firm. Comme avocats, notre travail est de les aviser des risques et de leur présenter les options. Si vous avez fait ça et que le client choisit de ne pas en tenir compte et de courir un risque, c’est sa prérogative, et vous n’avez pas à vous énerver. Ce conseil m’a épargné BEAUCOUP de stress ! »
Passer à autre chose
Quiconque commence sa carrière juridique et sent le poids des attentes bénéficiera d’une bonne dose de perspective. « Quand j’étais une jeune avocate associée, mon mentor était un associé principal du bureau. Il m’a remis un bout de papier à afficher au mur. Le papier disait “Nous ne sommes pas des neurochirurgiens. Quand nous faisons une erreur, personne n’en meurt”, dit Gabriela Ramo, avocate principale en droit de l’immigration chez EY Law LLP. Sa leçon était que quand quelque chose se passe mal, nous devons prendre du recul et nous rappeler qu’on peut habituellement régler nos erreurs ou nos problèmes et les corriger. Au lieu de perdre du temps à paniquer, nous devons régler le problème aussi entièrement, efficacement et rapidement que possible. » Me Ramo a retransmis ce message. « J’ai transmis ce conseil aux nombreux jeunes avocats avec qui j’ai eu la chance de travailler, et auxquels j’ai servi de mentor au fil des ans, et il les a toujours aidés. »
Pas de fausse modestie
« On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau » est un conseil qu’Adrian Ishak, avocat de société principal chez Global Labour & Employment, a appris à suivre. « C’est une pensée qui est religieuse à l’origine, mais l’une des premières associées avec lesquelles j’ai travaillé me l’a dite pour exprimer que nous sommes une profession de vantards, et que si nous ne parlons pas constamment de notre travail à nos collègues, ce travail ne sera pas remarqué. J’ai appris à la dure qu’elle avait raison, et j’ai changé ma perspective. »>
Prendre le temps de refaire le plein
Nous savons tous que les responsabilités d’un emploi stressant dans un environnement souvent empreint de confrontation créent pour les avocats un risque d’épuisement professionnel ou pire. Mais il est souvent difficile d’évaluer le poids de ces pressions avant qu’il soit trop tard. Se détendre et prendre soin de soi devrait faire partie de la routine de tout avocat efficace. Gardez en tête cet avertissement d’un mentor d’Ivan Merrow, associé chez Glaholt LLP : « Prenez soin de votre client numéro un : vous-mêmes. »