Message de la présidente : les avocats doivent promouvoir la civilité dans un monde de plus en plus polarisé, et voici pourquoi

  • 07 décembre 2024
  • Kathryn Manning

head-shot photo of OBA President Kathryn Manning

Les membres de l’ABO sont depuis longtemps des meneurs dans la défense des principes chers à la collectivité juridique : l’égalité, l’innovation, le professionnalisme, l’accès à la justice. En s’engageant dans un échange d’idées solide, avec l’esprit ouvert et une perspective large, les juristes ont conçu des initiatives créatives et des solutions essentielles pour faire avancer notre profession.

Le travail que nos membres ont mené pendant la pandémie pour que les tribunaux continuent de fonctionner, que les clients soient bien servis et que la collectivité juridique reste connectée dans un monde d’isolement en est un exemple frappant, mais il existe d’innombrables exemples quotidiens de cette coopération : dans nos efforts persuasifs de revendication, dans notre développement professionnel de pointe, dans notre élan de modernisation et dans les progrès que nous avons réalisés pour cultiver des milieux de travail inclusifs et préparer la prochaine génération d’avocats à réussir à son tour.

La civilité est au cœur de tous ces efforts pour accomplir quoi que ce soit d’important pour la profession et le public que nous servons. La civilité est essentielle à un discours productif et au progrès. Les avocats ont ouvert la voie, mais, dans ce monde de plus en plus polarisé, il se peut que la civilité soit quelque chose que nous devions préserver de manière plus intentionnelle et plus réfléchie.

C’est pour cette raison que j’ai axé mon mandat présidentiel sur l’offre aux juristes de la formation, du cadre, des occasions et de l’espace nécessaires pour s’engager de manière constructive, prudente et civile — peut-être pour trouver un terrain d’entente, mais surtout, pour s’engager à respecter les principes qui nous permettront d’être en désaccord sans nous diviser et d’exprimer nos opinions sans nous polariser. Les divergences d’opinions sont saines, mais le retranchement volontaire ne l’est pas. 

En tant qu’avocats, nous ne pouvons pas nous permettre de nous retrancher. Je suis convaincue que nous devons continuer à faire de la protection du discours civil une priorité, afin de préserver notre réputation, celle d’une profession qui résout les problèmes par le dialogue, le contexte, le respect et la volonté de prendre en compte d’autres points de vue.

À cette fin, l’ABO continuera de s’appuyer sur sa série Hard Conversation et ses Diversity Dialogues, en proposant des formations et des échanges animés — dans le contexte et avec l’expertise appropriés — qui permettront de dégeler le refroidissement autour de certaines questions et, espérons-le, d’instaurer une compréhension mutuelle, sans rien sacrifier au respect et à la civilité.

Nous développerons également de nouvelles ressources et de nouveaux programmes qui mettront en vedette des conférenciers et proposeront des stratégies qui ont permis de combler des fossés apparemment implacables, afin d’aider les avocats à mener des conversations difficiles au sein de leurs propres cabinets et services juridiques.

Pour que les conversations restent productives et pour éviter les discordes dont il est difficile de sortir, nous espérons créer et susciter l’adhésion des juristes à des lignes directrices que nous acceptons tous de suivre lorsque des questions très conflictuelles se présentent.

En fin de compte, je veux que les juristes disposent des outils nécessaires pour engager une conversation qui permette de résoudre les problèmes complexes auxquels nous sommes confrontés, et ce, sans nuire à ceux et à celles qui tentent de trouver des solutions et de forger de nouvelles voies pour aller de l’avant. Je me réjouis de travailler avec la collectivité de l’ABO, une collectivité perspicace, passionnée et collégiale, afin d’aplanir les tranchées et de faire progresser nos objectifs communs dans les mois à venir.