C’est avec une certaine inquiétude et beaucoup d’anticipation que j’ai lancé mon mandat présidentiel en mars — une promesse de créer des réseaux de soutien fiables, accessibles et porteurs de sens pour les avocats. J’étais impatiente de transmettre ma vision du soutien par les pairs, qui permettrait à chaque juriste de bénéficier de l’empathie, de la gentillesse et de l’expérience partagée de la collectivité de l’ABO chaque fois qu’il en aurait besoin. Mais je ne savais pas comment cette initiative, sans parler de mon histoire en tant qu’avocate vivant avec un problème de santé sous-jacent, qui est également une mère célibataire et qui s’occupe d’une personne handicapée, trouverait un écho.
Au cours des deux derniers mois, j’ai été bouleversée par la réaction positive des membres de notre collectivité et d’ailleurs, par l’afflux d’intérêt, d’idées et d’encouragements.
Ce que j’ai remarqué, c’est qu’en dépit des progrès considérables que nous avons accomplis pour cultiver une profession plus inclusive et une culture plus saine dans nos lieux de travail juridiques, nous sommes rarement aussi indulgents envers nous-mêmes qu’envers les autres lorsque nous ne parvenons pas à satisfaire cette attente impossible de perfection qui reste obstinément attachée au rôle d’avocat. Nous ne sommes que des êtres humains, et il suffit d’une conversation avec un autre juriste qui est passé par là pour ressentir un immense soulagement et être rassuré de savoir que vous n’êtes pas seul.
Lorsque j’ai parlé de mon mandat lors de la réunion du Conseil de l’ABO en mars et que j’ai sollicité l’avis des membres du Conseil sur les domaines où le soutien était le plus nécessaire, c’est comme si les vannes s’étaient ouvertes — il est tellement réconfortant d’entendre que des situations ou des angoisses que vous imaginiez être uniquement les vôtres étaient en fait assez courantes.
Nous avons parlé du fait que beaucoup d’entre nous sont déchirés à l’idée de vouloir revenir à des espaces en personne, mais s’inquiètent ensuite de la manière de s’y retrouver. Nous avons noté l’inquiétude des jeunes avocats qui ont l’impression de manquer des interactions vitales au bureau et au tribunal, ainsi que d’autres occasions informelles d’apprentissage et de réseautage. Nous avons discuté de l’excitation qui entoure les événements sociaux, qui est souvent suivie d’un épuisement dû à la présence d’un si grand nombre de personnes. Nous avons parlé de l’isolement, de l’incertitude, du stress prolongé et du besoin constant de s’adapter qui nous a tous changés à jamais.
L’énergie palpable qui s’est développée au cours de cet échange était extraordinaire et stimulante. Nous avons découvert et compris les défis communs et sommes maintenant prêts à les relever en tant que collectivité juridique.
C’est ce que je me réjouis de voir au cours de mon mandat : plus de moyens de se connecter avec nos pairs et d’obtenir des idées constructives, des ressources et du soutien, afin que nous puissions tirer le meilleur parti non seulement de nos carrières d’avocats, mais aussi de nos vies d’avocats. Vous recevrez plus de détails sur le « comment » en juin. D’ici là, n’hésitez pas à me contacter à l’adresse president@ABO.org pour m’indiquer comment votre association peut vous soutenir au mieux aujourd’hui.