An illustration of arrows pointing in different directions with three young professionals situated on different points

Un cheminement unique pour intégrer la profession juridique et contribuer à l’accès à la justice

  • 30 novembre 2022
  • Sandra Khalil and Yasmin Abdul Malik

Étant étudiantes en droit nous sommes confrontées à plusieurs dilemmes quant aux choix qui s’offrent à nous pour entamer notre carrière juridique. Nous nous sommes tournées vers le Programme de pratique du droit (PPD), qui est l’une des options reconnues par le Barreau de l’Ontario, pour accéder à la profession d’avocat. Nous y avons rencontré quatre juristes à qui poser nos questions afin de mieux comprendre ce qu’offre le PPD. Le consensus est qu’il s’agit d’une expérience pratique la plus complète possible qui permet d’aiguiser des compétences transférables qui procurent un avantage compétitif.

Travail juridique pertinent

Le PPD répond à une préoccupation commune et importante à laquelle sont confrontés de nombreux étudiant(e)s en droit, soit d’acquérir des compétences pour exercer la profession d’avocat. M. Curtis Whyte, qui a complété ses études de droit et le PPD en pleine pandémie, a décrit ce dernier comme la réponse à cette préoccupation.  Il explique qu’avec l’intégration de la pratique dans le volet formation, le PPD lui a « donné la possibilité d'acquérir des compétences indispensables, notamment comment effectuer des tâches juridiques essentielles à la profession d'avocat » et de bénéficier de la rétroaction de plus d’une vingtaine de professionnels du droit. Grâce au PPD, il est aujourd’hui confiant d’être bien préparé pour la profession juridique. 

De nombreuses compétences transférables

Me Andréanne Charon, ancienne directrice générale adjointe par intérim pour l’Association des juristes d’expression française de l’Ontario, a expliqué que ce qui l'a attirée vers le PPD, ce sont l'expérience pratique et la connaissance approfondie de la pratique du droit qu’offre le PPD. Elle a ajouté que l'expérience de travail du PPD lui a facilité la transition vers le monde du travail grâce aux compétences enseignées. Elle a pu aussi découvrir de nouvelles passions grâce à la variété de domaines de droit qui y sont abordés. En effet, naviguer dans les différents domaines du droit est un point qui rend l’offre du PPD unique. En 16 semaines, les candidat(e)s évoluent à travers 10 domaines de droit, incluant l’éventail complet de composantes de la gestion de la pratique. Il y en a pour tous les intérêts !

L’abondance d’opportunités de réseautage

Il est bien connu que dans tous domaines, et en encore plus dans celui du droit, les opportunités de réseautage et de mentorat sont essentielles à l’essor d’une carrière. Me Stanley Desmoulins a expliqué que l’implication des enseignant(e)s et des mentors qui sont expert(e)s dans leurs domaines permet un partage unique d’expériences. Ce partage ne s’arrête pas entre les enseignants-praticiens et les candidat(e)s, puisque ces derniers tissent des liens professionnels entre eux et la profession avant même d’intégrer la profession. Il a mentionné que « [l]a direction du programme et les enseignant(e)s, qui sont des praticien(ne)s dans leur domaine d’expertise qui se dépassent pour offrir la meilleure expérience pratique aux candidat(e)s » pendant et même après leur passage au PPD. Ce suivi, au-delà des attentes minimales, est assez exceptionnel et démontre l’attention que l’équipe porte à l’expérience des candidat(e)s.

Contribuer à l’accès à la justice en français

Un thème récurrent dans nos discussions avec les personnes interrogées est que le PPD permet aux candidat(e)s de se plonger en profondeur dans la communauté judiciaire, surtout francophone, et d’y contribuer. Justement, Mme Olivia Adie partage qu’elle a pu rencontrer de nombreux juristes francophones et bilingues avec lesquels elle a pu tisser des relations professionnelles et de mieux comprendre les interconnexions dans la communauté. Pour Olivia, le PPD lui a donné accès à des formations de qualité par des avocat(e)s chevronné(e)s, tout en lui permettant d’élargir son réseau à Ottawa, où elle venait de s’établir. Que ce soit avec les candidat(e)s au PPD, les enseignants-praticiens ou les employeurs, les liens établis perdurent au-delà des 8 mois du programme. Elle a également raconté que bien que la majorité des documents en common law soient en anglais, le PPD encourage à la production de ressources en français et lui a montré comment naviguer ce système imparfait. Le PPD continue à promouvoir l’accès à la justice en français, car il s’agit d’un programme par et pour la communauté qui milite pour un accroissement des ressources, de la représentation et de l’accès des francophones.

Au terme de notre conversation avec les juristes, on a compris que le PPD est un programme qui, hors de tout doute, répond aux besoins des nouvelles personnes diplômées en droit pour s’épanouir dans le monde juridique qui est en pleine évolution. On a aussi compris pourquoi les employeurs s’y intéressent pour le recrutement des candidat(e)s du programme. En travaillant étroitement avec des avocat(e)s dans divers domaines juridiques dans un cabinet simulé, les candidat(e)s du PPD sortent de la période de formation outillé(e)s et dont prêt(e)s à s’intégrer la profession juridique. Ce programme, basé dans la capitale nationale, mais dont les actions visent toute la province de l’Ontario, place au cœur de ses valeurs et de son offre aux candidat(e)s, l’accès à la justice avec un accent particulier sur les besoins des francophones.

À PROPOS DES AUTEURS

Sandra Khalil est étudiante dans le programme conjoint science politique et Juris Doctor (JD) à l'Université d'Ottawa et a travaillé comme agente de projets au Programme de pratique du droit.

Yasmin Abdul Malik est étudiante dans le programme conjoint de commerce et Juris Doctor (JD) à l'Université d'Ottawa et a travaillé comme agente de projets au Programme de pratique du droit.

Christiane Saad est directrice du Programme de pratique du droit de l'Université d'Ottawa et membre du Comité des langues officielles de l’Association du Barreau de l’Ontario.