Une modification récente de la constitution des sections de l’Association du Barreau de l’Ontario a réservé deux postes élus sur 24 au sein de l’exécutif de chaque section afin de remédier aux lacunes en matière de diversité au sein de l’exécutif des sections. Je soutiens que cette modification est importante et nécessaire.
Ces dernières années, l’Association du Barreau de l’Ontario a prêté une voix forte à l’équité, à la diversité et à l’inclusion (ÉDI) au sein de la profession juridique. Plusieurs initiatives ont fait avancer la discussion et encouragé les actions positives.
Les exemples de telles initiatives abondent. L’exigence de l’ABO en matière de diversité des conférenciers a joué un rôle important dans l’élimination de préjugés anciens et erronés selon lesquels seuls les conférenciers d’un certain âge, d’un certain sexe et d’un certain milieu font de bons orateurs. Au fil du temps, de nouvelles voix de femmes, de personnes racialisées, d’Autochtones et d’autres professionnels diversifiés se sont ajoutées à la formation professionnelle continue de l’ABO, ce qui rend cette dernière plus pertinente. L’initiative Not Another Decade (Pas une autre décennie) a permis d’aller au-delà de la question de savoir pourquoi l’ÉDI est important, et s’est concentrée sur la mise en place d’un cadre permettant aux entreprises et aux organisations d’améliorer l’ÉDI sur le lieu de travail. La Fondation de l’ABO, l’organisme de bienfaisance de l’ABO, a donné la priorité au soutien des initiatives et des projets d’équité, de diversité et d’inclusion au sein du système judiciaire, reconnaissant que « le système judiciaire est plus fort lorsqu’il englobe et reflète toutes les personnes qu’il sert ».
Chacune de ces initiatives joue un rôle dans ce cheminement vers un secteur juridique qui reflète la mosaïque des personnes qu’il sert et qui peut donc être efficace et légitime.
Dans le même ordre d’idées, l’année dernière, l’ABO a approuvé une modification à la constitution de ses sections, exigeant que les exécutifs des sections nomment deux membres à titre individuel « pour s’assurer que la composition de l’exécutif reflète la diversité du Barreau de l’Ontario ». L’ABO compte 40 sections, qui sont des groupes spécialisés, généralement axés sur des domaines de pratique. L’initiative laisse à chaque section le soin d’examiner son propre fonctionnement et de déterminer où elle pourrait bénéficier d’une plus grande diversité. Ce n’est peut-être pas une tâche facile ou confortable dans tous les cas. Il s’agit toutefois d’une occasion de réfléchir à des questions importantes qui ne sont peut-être pas toujours au premier plan.
Nous connaissons maintenant amplement le pourquoi de l’ÉDI. Il ne s’agit pas seulement d’équité, de justice ou de « faire la bonne chose », aussi importants que soient ces principes. Des études ont montré que les directions diversifiées ont tendance à obtenir de meilleurs résultats que les directions non diversifiées, et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi. La différence de perspectives est importante, en particulier dans le domaine du droit, qui est, par essence, ou devrait être, une entreprise humaniste au service de nos notions de société et de communauté dans leur pluralisme et leur diversité.
Les deux postes de l’exécutif de chaque section de l’ABO traitent de la façon dont nous parvenons à l’ÉDI. Dans ce contexte, l’ÉDI est un concept fluide, qui dépend des circonstances particulières de chaque comité exécutif de section pour chaque année donnée. Chaque année, on demande à l’exécutif de chaque section de se concerter sur les moyens d’accroître sa diversité et de prendre des mesures positives dans ce sens. Cette diversité sera différente d’une année à l’autre, et d’une section à l’autre. Ce qui importe, c’est de prendre un moment dans nos journées chargées pour réfléchir à ces questions auxquelles nous ne penserions peut-être pas autrement. Y a-t-il des perspectives dont la section pourrait bénéficier ? Manque-t-il quelque chose ? Sommes-nous le reflet du Barreau et de la société en général ?
Aucune initiative d’ÉDI n’a besoin d’être une réponse complète à toutes les déficiences de l’ÉDI avec lesquelles le Barreau et la magistrature se débattent encore. Il suffit qu’un plan d’action nous rapproche de cette direction. C’est ce que font les initiatives récentes.