Le vieux dicton « Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait » découle manifestement de la sagesse perçue des anciens et, peut-être, de leur jalousie quant aux occasions offertes uniquement aux jeunes. Ce pourrait aussi, plus vastement, être une observation sur la nature humaine, les générations anciennes exprimant leur nostalgie et leur mélancolie devant les occasions excitantes qui s’ouvrent aux plus jeunes. Si vous cherchez une bonne raison de ressentir de la jalousie envers la génération montante, ou, mieux, si vous voulez qu’elle vous inspire, il suffit d’assister à un événement des étudiants de l’ABO ou de la Division des jeunes juristes.
Je parle en toute connaissance de cause. Dernièrement, j’ai d’ailleurs assisté à la réception « Réseautage facilité » pour les étudiants et les jeunes juristes lors de l’Institut de l’ABO. J’y ai rencontré des juristes en plein essor, déterminés et ouverts, avides d’apprendre et de remettre en question les idées reçues, passionnés par le droit et résolus à l’utiliser comme force du bien dans le monde. Par-dessus tout, il m’est apparu évident que ces meneurs en émergence comprennent la puissance de la collectivité et qu’ils ont hâte de tirer profit de ce pouvoir pour devenir de meilleurs avocats, de meilleurs collègues et de meilleurs défenseurs de leur profession qu’ils ne pourraient l’espérer seuls.
De telles réunions me font comprendre pourquoi j’entends aussi souvent des membres de l’ABO dire qu’ils auraient dû devenir membres plus tôt dans leur carrière, qu’en devenant membres plus tard, ils ont manqué des occasions avantageuses de tisser des liens, de relever des défis et d’apprendre. La nouvelle génération de juristes suscite en moi un grand optimisme quant à la capacité de la profession de naviguer avec compétence à travers les changements inévitables qui nous attendent, et quant à son aptitude à créer une innovation positive.
Le 4 juin 2020, le très populaire gala de la division des jeunes juristes coïncidera avec le colloque des jeunes avocats qu’accueille l’ABC pour la journée du 5 juin 2020. Ce gala et ce colloque combinés sont un événement à ne pas manquer pour quiconque veut savoir vers quelle destination se dirige la profession juridique et entend profiter des changements à venir. Bien sûr, le thème du colloque, « L’innovation juridique, une vision d’avenir » m’est cher, car il s’harmonise à mon mandat d’innovation. J’en ai beaucoup à dire à ce sujet, et j’animerai les discussions de visionnaires juridiques. Nous livrerons nos visions sur l’exercice juridique de demain et sur les approches innovantes qui nous permettront tous d’y prospérer.
J’ai hâte d’entendre tous nos formidables conférenciers au sujet des nombreuses facettes de l’innovation juridique : la technologie en évolution, les processus, les structures des bureaux, les stratégies pour l’inclusion et la diversité, les cheminements de culture et de carrière. Les conversations et les idées que ce colloque, ce gala et les événements de FPC à la fine pointe de l’ABO suscitent seront inestimables pour les avocats en début de carrière tandis qu’ils ouvrent les yeux sur tout ce qui est possible. Mais les novices ne seront pas les seuls à profiter de ces interactions ni les seuls responsables de mener le changement.
Les avocats bien établis sont dans une position enviable pour réaliser des progrès. Nous sommes en mesure de saisir les occasions qui se présentent, mais nous pouvons faire davantage et créer des possibilités, au sein de notre profession et pour elle. Gaspiller son potentiel est triste à n’importe quel âge et à n’importe quel stade, mais dilapider la possibilité d’être un mentor ou un catalyseur serait inexcusable. Venez me voir lors du gala et du colloque : dites-moi comment nous pouvons travailler ensemble.