D’impressionnants à scandaleux, les avocats du petit et du grand écran font partie des personnages les plus mémorables et emblématiques de la culture populaire. Nous avons demandé à la collectivité juridique quels avocats ils préféraient voir à l’écran, et nous avons assemblé une galerie éclectique de sommités aussi divertissantes que douées dans l’exercice du droit.
Les grandes avocates de la télé : Une femme exemplaire, The Good Fight
Des critiques élogieuses du jeu de Julianna Margulies qui incarnait Alicia Florrick dans la série télé Une femme exemplaire (The Good Wife) proviennent de Tahir Khorasanee, LL.M, avocate adjointe chez Wakelin & Associates, et de Cassandra Ma, de Filion Wakely Thorup Angeletti LLP. Me Ma ajoute : « En plus d’être une protagoniste solide, Alicia incarne les nombreuses qualités que doit avoir une bonne avocate : l’intelligence, l’application, et une ténacité féroce. Elle défend ses clients avec zèle, reste calme sous pression et fait preuve d’empathie. Elle refuse de laisser les autres définir ses capacités, et travaille plutôt avec acharnement pour atteindre ses objectifs. Tous ces traits de caractère sont soulignés par Julianna Margulies, un tour de force absolument fascinant à regarder. »
Megan Keenberg, associée chez Van Kralingen & Keenberg LLP, a aimé un personnage d’une émission dérivée, vedette à part entière elle aussi : Diane Lockhart, « jouée à la perfection » par Christine Baranski dans Une femme exemplaire et The Good Fight. Selon Me Keenberg, « Lockhart démontre un professionnalisme froid, un esprit juridique et stratégique supérieur, et ne craint pas d’utiliser son autorité pour appuyer ses idéaux féministes. »
Annalise Keating, complexe et charismatique
Autre avocate qui a produit un grand effet au petit écran, Annalise Keating de How to Get Away with Murder est le choix de Nabila Khan, avocate adjointe chez Ryan Edmonds Workplace Counsel. « Non seulement Viola Davis (l’actrice qui joue Annalise) est incroyablement amusante à regarder, mais elle joue un personnage féminin fort, nuancé et bien développé, ce que nous devrions voir plus souvent dans les médias de masse. »
Chic et sans peur : Elle Woods
Il y a tant de raisons d’aimer l’étudiante en droit parfois naïve, l’attachante, tenace et toujours chic Elle Woods, et son point de vue sur les contre-interrogatoires n’en est pas la moindre. Les votes pour le personnage bien-aimé de Reese Witherspoon dans Blonde et légale sont venus de toute l’association et de la twittosphère :
« Elle Woods, qui est allée à la faculté de droit pour toutes les mauvaises raisons (comme tant d’entre nous !), mais a réussi quand même ! » — Adrian Ishak, avocat de société principal, Global Labour & Employment
« Elle Woods : elle est intelligente, assurée, et elle a du style ! » — Lauren J. Dalton, avocate adjointe, Willkie Farr & Gallagher LLP
« Blonde et légale peut être ringard par moments, mais j’ai toujours aimé le film pour la confiance sans complexe d’Elle Woods. Elle ne sait tout simplement qu’elle est marginale dans l’univers du droit : elle fait front et persévère. Aussi, elle n’a pas laissé les stéréotypes de genres la définir, ni elle ni ses habiletés, ce qui était rare dans un scénario de film à l’époque (du moins selon ce dont je me souviens). » — Richa Sandill, avocate, Scarborough Community Legal Services
« Elle Woods, pour un portrait très chic et réaliste des raisons pour lesquelles un étudiant en première année n’est pas un avocat, et pour un juge qui accepte correctement les oppositions aux questions. En plus, ses vêtements pour sa première journée de stage sont fantastiques : c’est à cause d’elle que je mets des foulards sur mes sacs d’ordinateurs. » — @lawandwine, Twitter
Le perdant opprimé, Vinny Gambini
Des votes pour un autre plaideur né, Vinny Gambini de Mon cousin Vinny, sont provenus d’amateurs de ses exagérations théâtrales et de sa stratégie gagnante, notamment sur Twitter de @lawlawlandshow. « Même s’il est expulsé de la salle d’audience pour son accoutrement excentrique, il réalise un excellent contre-interrogatoire, qui a même été utilisé dans mon cours de plaidoirie à la faculté de droit a dit KJ Chong, conseiller juridique pour BroadGrain Commodities Inc., et c’est une excellente histoire de héros opprimé. » John Polyzogopoulos, associé chez Blaney McMurtry LLP, ajoute : « Tous les moments d’embarras dans les interactions entre Vinny et le juge Haller sont encore bien plus drôles quand on les voit avec des yeux d’avocat plaideur ».
Michael Clayton, celui qui règle les problèmes
Pour son portrait réaliste, Jean-Claude Killey, associé chez Paliare Roland Rosenberg Rothstein LLP, rend hommage à Michael Clayton, que joue George Clooney dans le film du même nom. « La plupart des avocats s’imaginent, à un certain degré, comme étant ceux qui, sur appel, règlent les problèmes de leurs clients, dit Me Killey. Michael Clayton en est une version tragique, qui règle les problèmes d’un grand cabinet. Il nous rappelle que la satisfaction qui accompagne la résolution de problèmes ne nous soutiendra pas si, en cours de route, nous perdons de vue notre conscience. »
Le défenseur habile et désarmant de La défense Lincoln
Sur Twitter, @Jacklyn McGrath propose Matthew McConaughey pour son portrait de l’avocat de la défense Mick Haller, dans La défense Lincoln, pour sa capacité à « faire poursuivre son client, un financier élitiste, psychopathe et criminel, en toute éthique. » Aussi, « il a d’excellentes relations avec des criminels réalistes. »
Kathryn Murphy, procureure coriace et réfléchie
Le vote de Megan Keenberg pour les avocats au cinéma va à Kathryn Murphy (jouée par Kelly McGillis), la procureure publique dans une cause d’agression sexuelle dans Appel à la justice : « Murphy est une procureure coriace et intelligente, qui accepte une cause très médiatisée et très risquée malgré l’opposition de ses collègues afin d’obtenir justice pour la victime d’un crime horrible. »
Jackie Chiles : outrancier, loquace, litigieux
Clin d’œil au stéréotype de la société américaine des années 1990, où tout était prétexte à une poursuite, Jackie Chiles, l’avocat de Cosmo Kramer dans l’émission Seinfeld, a fait la joie de Natalia Angelini, associée chez Hull & Hull LLP, « parce qu’il incarnait tous les clichés concernant les avocats, de la façon la plus hilarante qui soit ! »
Ally McBeal, l’angoisse et l’ambition
Pourquoi Ally McBeal (incarnée par Callista Flockhart) divertit-elle autant les juristes ? « Parce que, selon Melanie D. McNaught, associée chez Filion Wakely Thorup Angeletti LLP, elle a montré qu’on peut être soi-même (et hilarante) tout en réussissant sa carrière juridique ! »
The Grinder : victoire de la conscience de soi
À Aaron Grinhaus, de Grinhaus Law Firm, revient le dernier mot avec ce choix fait les yeux ouverts : « Le personnage de Rob Lowe dans The Grinder. Parce que c’est la seule émission sur les avocats qui reconnaît à quel point les émissions sur les avocats sont factices ! »