Nous connaissons tous l’existence des blagues sur les avocats. Probablement que certaines nous ont même fait rire. Pourtant, en public, on entend rarement parler d’un avocat qui pose un geste altruiste ou inspirant. Cela me paraît étrange, parce qu’à mon avis, on peut souvent voir des avocats faire plein de bonnes choses.
Au cours des derniers mois, j’ai été touché de plusieurs façons par l’excellence pure et simple qui existe au sein de notre profession.
Lorsque l’ABO a offert l’adhésion gratuite à son Forum des avocates pour souligner la Journée internationale de la femme (le 8 mars), plus de 440 membres de l’ABO en sont devenus membres. Cet intérêt pour les questions féminines démontre l’engagement croissant de la profession à participer à la défense des droits relatifs aux questions féministes, à promouvoir et à faire progresser l’équité du traitement des femmes au sein de la profession, à considérer comment le droit affecte les femmes, et à célébrer la diversité de notre profession.
Lorsque Pro Bono Ontario a organisé un « Mois de l’ABO » pour son service d’assistance téléphonique, plus de 40 membres de l’ABO ont passé des journées entières à offrir leur temps et leur expertise pour procurer un meilleur accès à la justice à des centaines d’Ontariens qui ne peuvent se payer les services d’un avocat et ne se qualifient pas pour l’aide juridique. En d’autres mots, des gens qui n’avaient personne d’autre à qui faire appel. Ces avocats issus d’une variété de domaines de pratique et à différents stades de leur carrière étaient liés par leur intérêt collectif à améliorer l’accès à la justice pour les Ontariens qui ont besoin d’aide avec des problèmes juridiques ordinaires.
Et cette année, lors du Gala des prix de l’ABO, le 25 avril, nous aurons le privilège de célébrer officiellement plusieurs exemples d’excellence au sein de la profession.
Nous rendrons hommage à une jeune avocate qui a visité des dizaines de communautés des Premières Nations à travers la province pour s’assurer que leurs voix seraient entendues dans le cadre d’un recours collectif. Nous célébrerons ceux qui ont consacré leur vie professionnelle au bénévolat et ceux qui ont passé leur carrière à inspirer les autres et à agir comme mentors.
Je serai particulièrement fier de remettre le Prix du président de l’ABO à un groupe d’avocats qui, au cours de la dernière année, ont incarné tout ce qui est noble dans notre profession. La Coalition canadienne transfrontière, lauréate du Prix du président de l’ABO de cette année, est un groupe communautaire d’avocats bénévoles qui se sont mobilisés à la fin de janvier 2017 pour appuyer les personnes concernées par des « décrets migratoires » du gouvernement des États-Unis et qui continuent à tendre la main aux personnes et aux collectivités affectées afin de mettre en lien ceux qui en ont besoin avec des avocats et des organisations qui peuvent les aider et les conseiller quant aux impacts de ces décrets.
Ces avocats ont agi promptement pour aider ceux qui sont touchés par les restrictions imposées par le gouvernement des États-Unis, établissant rapidement les membres de la profession comme meneurs et experts de confiance, capables de donner de la confiance et de faire surgir la raison dans une situation chaotique.
À l’époque, personne ne savait ce qui se passait. Les choses bougeaient rapidement. Il y avait beaucoup d’anxiété dans l’air et beaucoup de questions en suspens. Mais les avocats de la Coalition étaient là. Ils étaient présents dans les aéroports, faisaient la liaison avec les représentants des lignes aériennes, répondaient aux questions, aidaient les voyageurs étonnés et anxieux. En très peu de temps, ces avocats ont fait de notre profession la principale source de confiance et d’orientation.
Ce sont là des récits qui existent au sein de notre profession, et c’est un grand privilège de servir comme président de l’ABO et d’en être témoin. On a dit que faire la bonne chose même quand personne ne nous observe est ce qu’on appelle l’intégrité. Et c’est ce qui rend notre profession si extraordinaire. Si l’excellence au sein de notre profession n’est pas toujours remarquée du public, elle existe et persiste néanmoins. Elle est partout, et j’en suis très fier.