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Culture du milieu de travail : trouver le bon endroit pour soi

  • 03 octobre 2017
  • Catherine Brennan

L’exercice du droit est ardu. Les exigences mentales et physiques de la profession peuvent user un avocat rapidement. La bonne nouvelle, c’est que, grâce à des campagnes comme « Opening Remarks » de l’ABO, Mieux-Être de l’ABC et des articles comme celui de Danielle Harder intitulé  Out of Balance, les avocats et les cabinets sont de plus en plus conscients des impacts de la culture en milieu de travail sur la santé et le bien-être.

Les avocats en début de carrière peuvent avoir plus de mal, car ils ont moins de contacts et savent moins dans quoi ils s’embarquent. Cela est aggravé par le fait que de nombreux étudiants qui sortent des facultés ont accumulé des dettes d’études et ont de jeunes familles à faire vivre. Ils ont de la pression pour accepter le meilleur salaire possible ou la prochaine offre à venir, et ce n’est pas nécessairement l’option la plus saine.

 « Les attentes envers les jeunes juristes sont qu’ils “fassent leurs preuves” pour remporter le saint Graal et devenir associés, selon Warren Bongard, président et cofondateur de ZSA Legal Recruitment. Pour qu’un cabinet décide d’embaucher un jeune avocat, il doit avoir confiance que l’avocat fera du bon travail et fera ce qu’il faut pour ses clients. La confiance est l’aspect le plus important d’une culture d’entreprise saine. »

Une étude récente de Glassdoor.com indique que l’évaluation que fait un employé de la culture et des valeurs de son entreprise a une plus grande incidence sur sa satisfaction au travail que la rémunération. Mais comment savoir si un employeur potentiel a une culture saine ?

Voici des signes à rechercher :

Les promotions se font à l’interne

Jetez un coup d’œil aux biographies du site Web du cabinet, ou aux profils LinkedIn des associés, pour avoir une idée de combien d’entre eux ont commencé comme avocats adjoints ou stagiaires.

Le cabinet fait croître son monde

Ses avocats sont membres d’associations professionnelles et y sont bénévoles. C’est encore mieux si le cabinet défraie les coûts des adhésions.

Lors de l’entrevue d’embauche, posez des questions sur l’évaluation du rendement. Certains cabinets s’en tiennent aux heures facturables traditionnelles, alors que d’autres exigent que les avocats prennent part au développement des affaires. Si c’est le cas, le cabinet fournit-il une formation à ce sujet ?

Les employeurs savent qui ils sont

« Les valeurs d’une entreprise ne devraient pas être seulement un énoncé de mission écrit ou un document de marque, selon M. Bongard. Elles devraient être prônées régulièrement par les membres du cabinet. Les candidats devraient regarder les employés du haut jusqu’en bas des échelons, des associés directeurs aux bibliothécaires, pour évaluer si les valeurs sont là uniquement pour la forme, ou si elles représentent vraiment la manière dont la direction oriente son personnel. »

Ils font preuve d’inclusivité

Voit-on de la diversité dans l’affichage du poste, le site Web ou le manuel du personnel ? L’équipe de direction semble-t-elle composée de gens d’horizons variés ? Les entreprises qui attachent de la valeur à la diversité sont des entreprises qui réussissent.

« Cherchez des preuves en chair et en os, conseille M. Bongard. On oublie souvent le mot “inclusion” au moment de mettre en œuvre une politique sur la diversité; celle-ci devrait aller plus loin que l’embauche, pour promouvoir la diversité au sein du cabinet. Les clients sont maintenant plus exigeants : ils veulent un cabinet qui leur ressemble et qui applique les valeurs de la diversité. »

Ils ont une conscience sociale

Un cabinet qui réalise du travail caritatif et bénévole est un cabinet qui a de bonnes valeurs. Écrire un chèque est une chose, mais les cabinets qui s’impliquent dans leur collectivité et appuient les gens dans le besoin sont souvent des cabinets fondés sur des valeurs solides.

Ils prennent le temps d’embaucher les bonnes personnes

Même une annonce pour un poste à pourvoir peut donner des indices sur l’importance que les entreprises attachent à leurs employés. L’emploi est une entente mutuelle. Pourtant, certaines entreprises affichent des annonces qui ne sont qu’une énumération de compétences requises. L’entreprise devrait se vendre en mettant l’accent sur ce qu’elle a à offrir aux employés potentiels.

Durant la première entrevue, les employeurs devraient poser des questions pour mesurer à quel point vous pourrez vous intégrer dans la culture de l’entreprise. S’ils ne le font pas, c’est peut-être un signe qu’ils ne connaissent pas exactement leur propre culture d’entreprise.

 

De nombreux cabinets ontariens se servent d’agences pour publiciser leurs postes et recruter des employés, ce qui signifie que le contact initial avec l’employeur est limité.

M. Bongard suggère d’abord de bien s’informer sur l’agence. « Il revient à l’agence de bien saisir les besoins de ses clients et ce qu’ils cherchent. Les agences ont plus de succès quand elles représentent les clients qu’elles connaissent bien. » Parlez à d’autres avocats qui ont travaillé avec des agences et n’hésitez pas à contacter ces agences pour bâtir une relation. « Au fil des ans, plusieurs de nos clients sont devenus proches, dit M. Bongard. Cela nous permet de les servir plus efficacement. »

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