Depuis mon dernier message, l’ABO a poursuivi son travail de revendication et fait des contributions importantes.
Le Groupe de travail sur les questions de publicité et des ententes relatives aux honoraires du Barreau a déposé son rapport en février. Nous sommes heureux que sa conclusion soit en harmonie avec les observations que l’ABO avait soumises au Groupe de travail. Celles-ci mettaient l’accent sur le besoin de clarté relative à la publicité par les avocats et sur le besoin d’envisager des limites pour les commissions pour recommandation, de manière à décourager les firmes qui seraient principalement axées sur la publicité et les recommandations plutôt que sur l’offre de services juridiques. Ce sont là deux enjeux critiques, et c’est pourquoi l’ABO restera impliquée tandis que le Barreau envisage d’établir un plafond pour les commissions pour recommandation.
Comme beaucoup d’entre vous le savent, le mois passé, la juge en chef Annemarie E. Bonkalo a présenté à la province et au Barreau son rapport sur les améliorations à apporter au système de droit familial pour promouvoir l’accès à la justice pour les familles. Le rapport contient 21 recommandations dont plusieurs que l’ABO soutient inconditionnellement, notamment l’introduction d’une cour unifiée de la famille dans l’ensemble de la province.
Le rapport propose aussi, toutefois, que plusieurs questions sensibles touchant le droit de la famille, comme la garde des enfants, les droits de visite, les pensions alimentaires « simples », les ordonnances de ne pas faire, l’exécution et les requêtes conjointes en divorce sans litige quant aux biens deviennent des services fournis par des parajuristes travaillant sans la supervision d’un avocat. Cette proposition voulant que les parajuristes aient la permission de pratiquer des aspects centraux du droit de la famille met en danger le public. Sa mise en œuvre discréditerait, en réalité, l’accès à une justice de qualité pour les participants, en chassant les avocats expérimentés en droit de la famille. Nous rendrons bientôt publique notre réponse à ce rapport, après consultation de la section Droit de la famille. Nous pouvons toutefois déjà vous assurer que nous nous exprimerons vivement contre cette proposition, qui est bien intentionnée, mais mal conçue.
Mars a sonné le coup d’envoi de ma tournée des facultés de droit. À la fin du mois, j’avais visité les sept facultés de droit de la province et discuté avec leurs étudiants. Le thème de mes conférences était L’importance de lancer votre carrière comme étudiant en droit. Par des discussions en panels et des conversations privées, nous avons exploré les outils pour commencer à établir une marque personnelle. Bien sûr, l’outil à privilégier est l’adhésion et la participation à l’ABO. L’adhésion, qui est gratuite pour les étudiants, offre une occasion sans égale d’approfondir leurs connaissances dans un domaine de pratique et de commencer le réseautage avec les praticiens de leur domaine de prédilection.
Un autre outil servant à lancer une carrière tout en fréquentant la faculté de droit est de cultiver une présence en ligne. Cela ne veut pas dire gazouiller à propos de tout et de rien. Les panélistes et moi avons plutôt encouragé les étudiants à participer à des blogues en tant qu’experts de leur sujet et à s’exprimer posément sur le contenu d’autres blogues. Tout cela peut mener à des conversations, au sujet de questions qui comptent pour eux, avec des experts de partout au monde, qui seraient autrement inaccessibles aux étudiants. La plupart des participants convenaient que n’avoir aucune présence en ligne peut de nos jours être perçu de manière négative par les pairs et les employeurs. Je remercie les membres suivants de l’ABO : Omar Ha-Redeye (@OmarHaRedeye) et Doug Judson (@dwjudson) qui se sont joints à moi à Osgoode Hall; Jonathan Richardson (JMR_Lawyer) à l’Université d’Ottawa; Sarah Clarke (@sarah_mrc) à l’Université de Toronto et Jacqueline Horvat (@JacHorvat) à l’Université de Windsor.
Outre la participation en ligne, un des panélistes a souligné qu’il est crucial de se démarquer de la foule. Les contacts humains, les rencontres en personne et la démonstration de l’intérêt envers un sujet sont des façons précieuses pour les étudiants de se faire remarquer et de s’impliquer auprès d’autres juristes et dans des causes qui leur tiennent à cœur.
En cette période de transition des milieux professionnels, avoir une marque personnelle et bâtir son profil public sont importants à toutes les étapes de la carrière d’un avocat. Nous devons tous gérer notre image de marque tout au long de notre carrière.
Notre programme de Bureau des conférenciers poursuit sa croissance. Il s’agit d’une occasion unique pour nos membres bénévoles de tisser des liens avec leur collectivité et d’offrir de l’information juridique, par exemple en droit de l’immigration, en droit de la famille, sur la cybersécurité et en droit des successions. Une séance à la succursale Cedarbrae de Scarborough de la bibliothèque publique de Toronto a réuni en mars une trentaine de jeunes de 13 à 19 ans venus en apprendre davantage au sujet des stratégies relatives à la confidentialité et des façons de rester en sécurité en ligne. « J’apprécie cette chance de sortir de la bulle de la pratique privée pour parler aux gens de questions juridiques qui les concernent », a dit Brent Arnold, associé chez Gowlings, qui a trouvé l’expérience enrichissante et importante. « Les gens ont semblé heureux d’avoir l’occasion de parler à des professionnels auxquels ils n’auraient pas normalement accès. Je crois que nous réussirions à améliorer l’image publique des avocats et du processus juridique si nous étions plus nombreux à participer à des programmes comme celui du Bureau des conférenciers. » Si vous souhaitez faire une différence dans la collectivité et partager vos connaissances, inscrivez-vous par l’entremise de la page du Bureau des conférenciers sur notre site Web.
Le gala de remise des prix annuels de l’ABO aura lieu très bientôt, le 26 avril. Cet événement, présenté chaque année devant une salle comble, est l’occasion de reconnaître et de célébrer les membres de notre profession qui ont apporté des contributions exceptionnelles à l’exercice du droit en Ontario et à l’ABO. Les noms de tous les lauréats sont annoncés dans le présent numéro. Je souhaite toutefois féliciter en particulier les lauréats du Prix du président de cette année. Officiellement, ce prix vise à reconnaître la contribution importante d’une personne ou d’une organisation canadienne vers l’avancement de la justice en Ontario ou ailleurs.