Je suis membre de l’Association du Barreau de l’Ontario depuis que je pratique le droit – il y a plus de 20 ans déjà. La collégialité, la qualité des occasions de perfectionnement professionnel et les voies tracées pour l’avancement de la profession figurent parmi les principales raisons qui m’ont poussé à devenir membre. J’ai toujours été impressionné par le calibre et la portée du travail de l’ABO; je porte depuis peu un nouveau regard sur le rôle de l’ABO à titre de porte-parole de la profession durant ma présidence à l’association.
Au cours des derniers mois, j’ai vu des diners d’honneur qui ont fait salle comble et qui étaient parfaitement organisés, j’ai vu des législations provinciales prendre forme sous les conseils des membres de l’ABO, j’ai appuyé avec fierté des avancés progressistes visant à favoriser la diversité et l’inclusion au sein de la profession et je constate l’adhésion de nouveaux membres quotidiennement.
Au début du mois de novembre, j’ai eu le grand plaisir de me joindre à mes collègues de la section de pratique du litige civil pour célébrer notre collègue, Chris Paliare, lauréat 2016 du Prix d’excellence en litige civil. Ce fut un privilège d’être en compagnie du juge en chef George Strathy et d’autres membres de la magistrature, de représentants du Bureau du procureur général et de centaines de membres de l’ABO lors de cet événement qui a fait salle comble au Ritz-Carlton à Toronto. La camaraderie et la collégialité ont été une grande source d’inspiration lors de cette soirée. J’étais subjugué par ce que l’ABO et ses membres peuvent faire.
Au moment d’entrer en fonction comme président de l’ABO, je me suis engagé à valoriser les initiatives de l’ABO en ce qui concerne la promotion et la défense des droits. Bien que ce domaine fasse partie intégrante du travail de l’ABO, il n’en demeure pas moins qu’il n’est pas suffisamment mis en valeur. Le travail de nos membres à cet égard est vital pour l’avancement de la politique publique afin de mieux tenir compte de notre profession, de nos domaines de pratique, de nos clients et de notre système de justice.
Par exemple, je tiens à remercier nos membres informés et expérimentés qui pratiquent dans divers domaines, nous avons présenté un mémoire au Comité du perfectionnement professionnel du Barreau du Haut-Canada sur la proposition relative au projet pilote Voies d’accès, qui comprend des recommandations sur le programme de pratique du droit.
Cette consultation, en particulier, est un excellent exemple d’activité de l’ABO en matière de promotion et de défense des droits. Les membres de l’ABO sont engagés; ils ont des points de vue et des opinions, et l’ABO crée des occasions pour faire progresser nos expériences, nos idées et nos recommandations.
Tout au long du processus de consultation auprès des membres sur le projet pilote Voies d’accès, nous avons entendu les préoccupations de la profession sur le processus actuel d’accès à la profession d’avocat, et de l’incidence particulière sur les diplômés qui font partie de groupes revendiquant l’égalité.
Malgré le court délai que nous avions, nous avons présenté un mémoire [en anglais seulement] considérable grâce à nos membres dévoués et à notre excellente équipe des politiques.
Le comité du Barreau du Haut-Canada a répondu favorablement à nos recommandations. En partie à cause de nos efforts, le programme de pratique du droit se poursuivra pour un autre deux ans et permettra un examen plus global du processus d’accès à la profession d’avocat le temps venu – un processus auquel l’ABO participera activement.
Encore plus récemment, l’ABO a présenté au Barreau du Haut-Canada un mémoire [en anglais seulement] en réponse au rapport final du Groupe de travail sur les défis des titulaires de permis racialisés qui s’intitule Collaborer au changement : stratégies de lutte contre le racisme systémique dans les professions juridiques.
L’ABO est vouée depuis longtemps à la promotion de l’égalité et de la diversité au sein de la profession et a été, encore une fois, en mesure de puiser dans son expérience et dans la perception de ses membres pour formuler des recommandations utiles au Groupe de travail.
Non seulement l’ABO préconise les initiatives du Barreau du Haut-Canada, mais elle est aussi disposée à prendre position au nom de ses membres. En novembre, lorsque le juge Bernd Zabel a porté une casquette associée à la campagne présidentielle de Donald Trump dans une salle d’audience de Hamilton au lendemain de l’élection américaine, l’ABO a fait valoir ses préoccupations à propos de cet incident dans une lettre adressée au Conseil de la magistrature de l’Ontario [en anglais seulement].
Nos préoccupations étaient fondées sur le fait qu’il est inapproprié pour un officier de justice de porter ou de revêtir un vêtement qui a une connotation politique à la cour. Nous voulions surtout faire entendre notre préoccupation sur les incidences de revêtir un vêtement lié à un personnage associé à un comportement aussi controversé, plus particulièrement les aspects de la campagne de M. Trump et ses commentaires qui étaient très choquants à l’égard des femmes et de certains groupes minoritaires.
Nous ne tenons rien pour acquis dans notre système de justice. Il y a toujours de la place à l’amélioration dans notre profession et dans l’administration de la justice.
En ma qualité de président de votre association, je continue de déployer des efforts personnels pour promouvoir et défendre les droits au nom de notre profession. Au cours des derniers mois, j’ai rencontré le trésorier du Barreau du Haut-Canada, le procureur général et le juge en chef de l’Ontario. Chaque rencontre a été une occasion de soulever la question de notre système judiciaire qui est, depuis longtemps, négligé ainsi que d’autres questions soulevées par les membres de l’ABO au sein de leurs divers secteurs de pratique.
Voilà les messages que je continuerai de mettre de l’avant. L’ABO continuera de proposer des pistes de discussions et d’ouvrir la voie à des réalisations.
Je suis extrêmement fier de notre profession et du travail que nous accomplissons grâce à l’ABO. Mais nous avons encore beaucoup à faire pour nous améliorer. J’encourage les membres de l’ABO à s’engager au sein de leurs secteurs de pratique, à se tenir informés des occasions pour faire entendre leurs voix et à soulever les questions qu’ils jugent importantes – tant pour eux que pour le barreau – aussi souvent que possible. J’en ferai de même, et j’espère que nos chemins se croiseront.
David Sterns
President, l’Association du Barreau de l’Ontario