Continuons de parler de santé mentale.
L'un de mes mandats en tant que président de l'Association du Barreau de l’Ontario est de promouvoir la sensibilisation à la santé mentale au sein de la communauté juridique. Il s’agit d’un sujet important, autant pour moi que pour les centaines d'autres avocats et étudiants que j'ai rencontrés depuis que je suis entré en fonction à l'ABO.
Dès le début de mon mandat, j'ai commencé à parler ouvertement avec des collègues membres de l'ABO, avec mon employeur et avec les médias au sujet de mes expériences avec la dépression et les défis que représente la gestion d'une bonne santé mentale lorsque l'on travaille dans le domaine juridique. La réponse et la réaction à mon témoignage ont été très instructives.
Alors que j'étais submergé par l'appui positif reçu de la part de mes collègues, de mes pairs et même d'étrangers du secteur, j'ai été autant impressionné par le nombre de personnes que j'ai rencontrées en parcourant la province qui ont offert de partager leur propre histoire. Certains arrivent à peine à faire face à l'importante charge de travail, alors que d'autres se sentent isolés, et d'autres savent simplement que quelque chose ne va pas et qu'il faut que ça change.
Il est certain que les maladies mentales n'ont aucune frontière, et que la profession juridique n'est pas immunisée contre les défis et les épreuves auxquels doivent faire face de nombreux Ontariens et Ontariennes chaque jour.
Deux articles de fond de cette édition de Juste. permettent de faire la lumière sur certaines expériences uniques que vivent parfois les avocats à différents moments de leur carrière, et sur la façon dont ces événements ont une influence sur leur bien-être individuel. Stage de droit sans reperes aborde divers types d'anxiété qui touchent les nouveaux avocats au début de leur carrière, alors que Big Law Blues traite des hauts et des bas inhérents au secteur.
Ces histoires et celles que j'entends des membres de la communauté juridique m'ont servi de puissants signaux d'alarme. Nous pouvons en faire davantage pour mieux soutenir les travailleurs de la profession juridique.
Pour le moment, je vois une excellente occasion pour notre profession de mieux prendre en charge notre bien-être et l'entraide. En tant que président de l'ABO, je souhaite profiter de cette occasion.
Lors de la dernière réunion du conseil de l'ABO, nous avons lancé Opening Remarks, une initiative conçue pour entamer et poursuivre une conversation portant sur la santé mentale au sein de la profession juridique. Opening Remarks est un programme polyvalent spécialement adapté à la communauté juridique et aux membres de l'ABO.
Le programme Mindful Lawyer CPD, qui vise à aider les avocats à trouver un équilibre entre leurs propres besoins et ceux de leurs clients, constitue l'une des pierres angulaires de l'initiative. Nous partagerons également tout au long de l'année une série d'autres « Mental Health Briefs », qui comprendra des ressources et des conseils relativement au soutien offert en santé mentale, et laquelle se terminera par « All Rise », un sommet sur la santé mentale dans diverses professions.
Avec Opening Remarks, j'espère que nous parviendrons à éliminer les préjugés entourant la santé mentale dans notre profession et que nous commencerons à tirer parti du soutien quotidien qui nous est offert.
La communauté efficace d'avocats découverte grâce à l'ABO est remarquable. Chaque fois que je sentais poindre la dépression, j'ai été en mesure de communiquer avec des membres de l'ABO afin d'obtenir des encouragements et du soutien. Il m'a toujours été utile de savoir qu'il existe d'autres avocats qui comprennent les défis auxquels je fais face.
Avoir la chance de communiquer facilement avec des pairs et d'autres collègues pour partager nos expériences et nous entraider constitue une autre façon de promouvoir des carrières réussies et prospères basées sur un style de vie sain et équilibré.
L'un de mes objectifs en tant que président de l'ABO est d'inciter les gens à parler ouvertement de la santé mentale et du rôle qu'elle joue dans notre secteur, et je suis heureux de constater que la conversation est désormais lancée.
Continuons à en parler.
Orlando Da Silva
Président