J'ai récemment eu la chance de participer à un programme de l'ABO organisé et co-présidé par notre présidente, Pascale Daigneault et par la présidente du Forum des avocates de l’ABO, Shelley Quinn. Un groupe de divers juristes composé notamment de l'honorable Anne Marie Bonkalo et de la deuxième vice-présidente de l'ABC, Janet Fuhrer, ont partagé leurs stratégies de réussite et ce, dans le cadre de ce programme.

La plupart des participantes ont mentionné que le bénévolat a occupé une place importante dans leur carrière juridique.  Sur une base personnelle, le bénévolat alimente ma passion et me donne de l'énergie pour continuer.  Après 30 ans de travail en droit de la famille, avec tous les problèmes juridiques, émotionnels et financiers que cela implique, je ne suis étonnement pas épuisée. Je me soucie toujours de mes clients et ce que je fais me passionne tout autant.

Peu de temps après avoir été admise au Barreau, mon employeure et mentor de l'époque, Linda Silver Dranoff, m'a encouragée à m’impliquer au sein de la section du droit de la famille de l'ABO. J'étais à l’époque une nouvelle membre de l'ABO et je n'avais aucune idée des tenants et aboutissants de cette implication bénévole. Avec un peu de recul, je crois sincèrement que cette introduction au bénévolat a eu la plus grande incidence sur ma carrière juridique et probablement même sur ma vie. Cela n’avait rien à voir avec l’ajout de ce poste bénévole dans mon C.V. mais plutôt parce que je croyais et crois toujours qu'il est important de faire une différence en droit de la famille, notamment pour les clients qui y font face.

Je considère la décision de faire du bénévolat quelque peu semblable à la décision d'avoir un enfant.  Les deux décisions doivent être prises avec une confiance aveugle. Si l'on cessait de considérer ce que nous entreprenons lorsque nous désirons être un parent, la plupart des gens n'auraient pas d’enfants. Si vous cessiez de voir tout ce que vous avez accompli dans vos vies personnelles et professionnelles, vous pourriez être réticent(e) à faire du bénévolat.

Les femmes avocates, plus particulièrement, assument davantage de responsabilités familiales. Dans nos vies professionnelles, nous avons à travailler plus fort que nos collègues masculins afin d’obtenir la même reconnaissance. Oui, le bénévolat prend du temps que nous ne pouvons utiliser pour nos clients et nos familles. Mais ce n'est pas une voie à sens unique. L'énergie que vous investissez dans le bénévolat vous est retournée de façon différente.

En tant que bénévole, vous avez l'occasion d'apprendre et de faire la preuve de votre potentiel de leadership, de créer des liens avec le public et avec des collègues de provenant de domaines qui pourraient vous fournir des références et vous avez la chance de vous démarquer des autres dans votre domaine d'exercice.

Que vous décidiez de faire du bénévolat dans le secteur juridique ou dans tout autre secteur qui est important pour vous, je vous encourage à trouver et à vivre votre passion. Cela vous aidera non seulement à améliorer la qualité de votre vie personnelle, mais aussi à vous soutenir et à vous stimuler dans votre vie professionnelle. Nous avons tous la capacité de faire la différence, mais c'est nous qui choisissons de la définir.

A propos de l'auteur

Judith Huddart est une avocate en droit de la famille chez Dranoff & Huddart à Toronto