Jack Siegel: gourou du droit électoral

  • 01 avril 2013
  • Jason Murray

Red Sign reading Forward together Ontario Liberal Leadership 2013Comment un avocat a transformé en carrière de niche sa passion pour la politique

Jack Siegel est l’avocat spécialisé en droit électoral le plus en vue en Ontario, et l’un de seulement une demi-douzaine au Canada. Son expertise est recherchée dans les cercles municipaux, provinciaux et fédéraux. Récemment, Jack a passé trois jours palpitants (et trois mois avant cela) en tant que directeur général du scrutin du congrès à la chefferie du Parti libéral de l’Ontario, du 25 au 27 janvier.

Jack a commencé à s’intéresser au droit électoral à la fin des années 1980, lorsqu’il est devenu bénévole politique siégeant comme président du comité constitutionnel pour bon nombre de circonscriptions, à l’échelle provinciale et fédérale. Dès les années 1990, il commençait à bien connaître la Loi électorale du Canada et il a constaté que s’il avait l’intention de soutenir des arguments nez à nez avec des fonctionnaires électoraux, il devrait se familiariser avec la Loi au complet. La connaissance approfondie des subtilités des questions électorales démontrée par Jack, allant des dépouillements judiciaires aux questions constitutionnelles controversées, en fait le gourou en droit électoral à consulter.

Le travail de bénévole de Jack s’est transformé en véritable domaine de pratique

Lorsque la course à la direction du Parti libéral de l’Ontario a été annoncée, Jack était le choix clair pour le difficile poste de directeur général du scrutin, travail qu’il avait déjà effectué à maintes reprises et qu’il effectuera certainement encore. Dans le cadre de la supervision de l’ensemble du processus électoral, il a fallu mettre à jour le processus périmé de 1996, et les exigences relatives aux candidatures, tenir les réunions électorales des délégués et se charger de tous les éléments requis pour voter lors du congrès. Bien que des centaines de bénévoles aient pris part au processus, y compris de nombreux membres de l’ABO, toutes les décisions finales relevaient de Jack.

« La décision la plus difficile que j’aie dû prendre lors du congrès a été de mettre fin à l’inscription des délégués », se rappelle Jack. En raison d’un carambolage sur l’autoroute 401, de nombreux délégués ne sont pas arrivés à temps pour la fermeture de l’inscription, à 23 h. Le règlement actuel ne permettait pas beaucoup de latitude pour prolonger l’inscription au-delà de la période initiale de deux heures. Avec relativement peu de désaccord de la part des campagnes, la décision a été prise de garder l’inscription ouverte jusqu’à ce que tout le monde soit présent et compté ce soir-là – du moins, c’est ce que l’on pensait. Le lendemain matin, un fonctionnaire important du parti est arrivé sans inscription, ce qui a forcé l’équipe de Jack à prendre une autre décision difficile pour laquelle il n’existait aucun précédent.

« Les erreurs peuvent être énormes, les carrières ne tiennent qu’à un fil »,

Pour Jack, le point saillant du congrès consiste à observer la dynamique sur le plancher après l’annonce des résultats du scrutin. C’est une partie grisante du processus : verra-t-on le retrait d’un candidat ou pas? Où seront transférées les voix d’un candidat éliminé? Qui sera le prochain chef?

Bien qu’il soit excitant d’annoncer les chefs et les premiers ministres futurs, les dossiers préférés de Jack concernent les dépouillements judiciaires. « Les erreurs peuvent être énormes, les carrières ne tiennent qu’à un fil », dit Jack. « Une partie de l’excitation découle du fait que tout le dossier ne dure qu’une semaine ou deux. »

Beaucoup de personnes comprennent la politique et la comprennent bien; avant ses études à la faculté de droit, Jack s’identifiait lui-même comme « accro à la politique » : dès le début de son adolescence, il aidait dans les bureaux des campagnes. Ce sont ces antécédents en politique qui ont influencé son approche du droit. Il considère le droit comme un processus politique évolutif. L’injection de son expertise juridique dans le domaine politique permet à Jack d’aider ses collègues et amis politiciens. Il comprend le cadre des processus internes des partis politiques et les tenants et aboutissants du droit électoral qui ne sont pas toujours clairs pour ceux qui ne connaissent que l’univers politique.

Comme le nombre d’avocats qui occupent un bureau à la chambre législative est à la baisse, les participants aux campagnes locales, allant jusqu’au bureau du premier ministre, continueront à faire appel à l’expertise juridique et politique combinée de Jack.


Jason MurrayA propos de l'auteur

Jason Murray est conseiller en affaires publiques au sein du service de relations gouvernementales de l'ABO. jmurray@oba.org

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