Lors de l'assemblée générale annuelle de l'ACB qui s'est tenue le 14 août à Vancouver, je me suis assis pour dîner et j'ai observé la cérémonie de passation de la chaîne de fonction (littéralement, une chaîne lourde est passée autour des épaules) de Trinda Ernst, présidente de l'ACB de 2011 à 2012, à Robert Brun, le nouveau président.
Tandis que la chaîne était passée, j'ai vu Paul Sweeny, le président de l'ABO, regarder frénétiquement partout dans la pièce. Il m'a aperçu et s'est précipité vers moi; il a été le premier à me féliciter en raison de mes nouvelles fonctions de président de l'ABO.
Selon la tradition, chaque nouveau président provincial entame ses fonctions au moment où la chaîne de fonctions est passée au nouveau président de l'ACB. Paul semblait un peu soulagé, et moi, j'en suis sûr, devait sembler un peu inquiet.
Mes inquiétudes se sont rapidement dissipées lorsque je me suis rendu compte que j'étais l'un des 17 500 membres de l'ABO et que je n'étais pas l'unique personne chargée du fonctionnement de notre association. Nos cadres de direction, notre conseil d'administration et notre conseil dirigent notre association grâce à l'excellent soutien de plus de 40 employés du bureau de l'ABO situé sur la rue Toronto.
En tant que président, mon rôle est d'agir comme porte-parole dans le but de transmettre les messages et de mettre en oeuvre les politiques que vous élaborerez et que vous me ferez parvenir au cours de la prochaine année. Je suis là pour vous être à votre service.
Dans mon premier message du président, je mets l'accent sur l'importance de l'ABO comme étant une « communauté d'avocats, pour les avocats ». Au cours de la prochaine année, j'encouragerai tous nos membres à sauter sur les occasions qui se présentent au sein de notre communauté afin de discuter des choses que nous faisons pour nos clients et pour les grandes communautés dans lesquelles nous vivons.
Nous devons raconter nos histoires aux autres organismes, qu'ils soient juridiques ou non. Nous devons avoir le courage et la voix de nous parler mutuellement et au public à propos du travail ardu et important que les avocats et l'ABO accomplissent.
Je crois que la plupart d'entre nous souhaitent nous servir de notre formation en droit pour aider autrui. Je vous ai demandé de réfléchir à la raison pour laquelle vous avez étudié en droit et que vous avez choisi cette profession. Discutez avec des collègues avocats à propos de ce que vous avez fait et de ce que vous pouvez faire pour atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés lorsque vous avez commencé votre formation en droit.
Grâce à nos efforts de défense des droits et à notre communauté, nous devons continuer à apporter nos contributions pour améliorer le système de justice dans l'intérêt de tous les Ontariens et les Canadiens.
Cependant, il reste toujours beaucoup de travail à faire : par exemple, le mois dernier j'ai rencontré des représentants d'un refuge pour femmes et enfants et on m'a fait part d'un besoin urgent d'assistance bénévole pour les femmes et les enfants qui baignent dans l'immigration et le crime après s'être enfuis de relations présentant de la violence physique. Melina Buckley, présidente du comité d'accès à la justice de l'ACB, affirme que 50 % des plaideurs des tribunaux de famille ne sont pas représentés. Les défendeurs qui ne sont pas représentés dans les tribunaux criminels ont plus de risques de purger une peine en prison, et le gouvernement « ne dispose plus d'aide juridique ».
Le juge en chef Beverley McLachlin nous a appris récemment que « l'accès à la justice est le problème le plus urgent concernant notre système juridique ». Donc, par le biais de ces défis considérables, nous continuerons à dialoguer sur ce que nous faisons en tant qu'avocats, ce que nous avons fait et ce que nous pouvons améliorer. Ensuite, transmettons ce message au public.
Enfin, voici un commentaire sur les ressources offertes par l'ABO dans le cadre de nos efforts de défense des droits au nom de la profession et pour le public : les membres de l'ABO rendent nos initiatives de promotion possibles grâce à leur temps, à leurs connaissances et aux frais d'adhésion qui apportent un soutien aux professionnels à temps plein.
Je me suis toujours demandé pourquoi certains avocats en Ontario ne se sentaient pas obligés d'appartenir à l'ABO. L'ABO comprend 17 500 membres qui appuient les efforts de défense des droits de l'ABO au nom de 28 000 avocats praticiens dans la province. En principe, nous devrions compter 28 000 membres appuyant la défense des droits de 28 000 avocats.
Le défi que je lance à tous nos membres est, au cours de la prochaine année, d'identifier un collègue qui n'est pas membre de l'ABO et de l'encourager à se joindre à nous dans la réalisation de notre important travail, de nos objectifs communs et de notre camaraderie.
On m'a souvent demandé ce que j'espère que mon « héritage » sera à la fin de mon mandat annuel de président. Ma réponse, toute simple, va comme suit : je veux que l'ABO devienne une communauté d'avocats pour les avocats encore plus forte et dynamique que celle qui m'a été transmise le 14 août.